Le GlobeSailor solidaire de la SNSM

image

La mer, ce sont les marins, les plaisanciers: vous quand vous embarquez pour une semaine aux Caraïbes sur un Lagoon 39 pendant les fêtes de Noël, nous quand nous partons en week-end de team building sur la côte d’Azur en Eleuthera 60, mais aussi les pêcheurs qui ramassent les st-Jacques en carpaccio dans nos assiettes, les écoles de voile qui apprennent à notre skipper Armel à mettre le bateau face au vent pour hisser la grand-voile.

A notre secours, lorsqu’il survient un pépin, il y a la Société Nationale de Sauvetage en Mer, des bénévoles, pères ou mères de familles, étudiants, grands timides ou petits risque-tout qui foncent sur l’eau dès que le CROSS (qui reçoit les appels de détresse et engage la SNSM pour intervenir si besoin est) les appelle. A ces bénévoles nous voulons dire merci, bravo et nous voulons qu’ils puissent perpétuer leur action, alors à chaque fois que vous ferez une réservation, le GlobeSailor versera 1€ à ces hommes et ces femmes qui sont prêts à donner leur vie pour que nous puissions continuer à vivre la nôtre.

La petite histoire
Deux naufrages historiques, celui de l’Amphitrite en 1825 et celui de la Sémillante en 1855, (gros trois mâts avec de nombreux membres d’équipages) ont réveillé la conscience des marins qui se sont mobilisés autour de deux organismes: la Société Centrale de Sauvetages des Naufragés (SCSN) et les Hospitaliers Sauveteurs Bretons (HSB). Un siècle plus tard, face à la popularité grandissante des activités nautiques, les pouvoirs publics demandent que les deux entités se réunissent et créent en 1967 la Société Nationale des Sauveteurs en Mer, reconnue d’utilité publique en 1970.

image
La SCSN

La mission
La mission première c’est évidemment sauver des vies, et cela dans la gratuité la plus totale. Mais pas seulement. La SNSM est aussi là pour prévenir, éduquer, attirer l’attention du grand public d’un côté et former les sauveteurs bénévoles de l’autre. Au travers de plusieurs campagnes de sensibilisation qu’ils mènent sur le littoral, les sauveteurs en mer invitent plaisanciers et baigneurs à la prudence comme à la sécurité : port du gilet de sauvetage, création d’un site internet pour initier la jeunesse au secourisme (ww.grainesdesauveteurs.com), distribution de bracelets gratuits pour éviter de perdre son enfant sur la plage, l’association est sur tous les fronts pour que les accidents en mer arrivent le moins souvent possible. La SNSM forme aussi bénévolement les professionnels de la voile: par exemple, chaque année en Bretagne, elle simule des interventions d’urgence (échouage, remorquage, homme à la mer) sur les bateaux de l’école de voile des Glénans afin d’habituer les moniteurs aux éventuels maydays qu’ils pourraient avoir à lancer.

image
Exercice avec l’école de voiles des Glénans dans l’archipel de Glénan

La passion
C’est une passion double qui anime le courage des sauveteurs: un amour profond de la mer et de l’entraide. Ces hommes et ces femmes sont prêts à se réveiller à 2h du matin quand ils embauchent à 9h le même jour, pour aller nous chercher au beau milieu de l’eau, tout ça parce qu’on a oublié de consulter la marée avant de partir et qu’on s’échoue bêtement sur un banc de sable au beau milieu du bassin d’Arcachon. On les appelle, alors ils accourent et peu importe s’ils doivent conduire les enfants à l’école ou travailler dans la foulée, ils sont là parce qu’ils aiment la mer et parce qu’on leur a dit qu’on a besoin d’eux. Se sentir utile, se sentir indispensable, pour eux c’est ça être vivant.

image
Equipage de sauveteurs à Gruissan

Les moyens
Les moyens ce sont vous, nous, toute personne ou entreprise de bonne volonté qui veut donner un coup de pouce. Le plus simple, c’est de faire des dons. Ils sont déductibles d’impôts et c’est pour la bonne cause, alors pourquoi se priver ? (75% des ressources de la SNSM viennent des dons, les 25% restant viennent des pouvoirs publics). Autrement, si vous n’avez pas le sous mais que vous avez des bras ou une tête, et si vous habitez à moins de 10mn d’une station SNSM, c’est de votre personne que vous pouvez donner, en tant que sauveteur embarqué, et là ça devient franchement intéressant. Tout d’abord vous êtes formés, vous apprenez de véritables compétences pour devenir canotier, c’est à dire matelot sur les canots de sauvetage. Il y a 3 degrés d’engagement, vous pouvez être bénévole permanent, régulier ou occasionnel. Si vous ne voulez pas être sauveteur embarqué, vous pouvez être bénévole pour aider sur des tâches administrative, l’entretien des bateaux ou des manifestations évènementielles. Ensuite, et tous les sauveteurs le disent, être bénévole à la SNSM ça donne confiance en soi et en l’autre, ça ouvre les portes d’un monde où entraide et partage sont les maîtres-mots. Vous travaillez en équipe avec des bénévoles de tous bords, de tous âges et de toutes compétences. Chacun trouve sa place et crée des liens au travers de la mer et du sauvetage. Le mot est lâché, la SNSM c’est une grande famille ! Avis aux femmes, la SNSM en manque et si vous avez peur de ne pas tenir la distance physiquement, sachez que les postes ne sont pas tous éreintants… Actuellement, histoire de tuer tous les clichés, c’est une ancienne Miss Bretagne de 30 ans qui s’occupe de gérer les radiocommunications à bord des bateaux de sauvetage basés à la station de Quiberon ! Et pour tuer d’autres clichés, les sauveteurs embarqués ne sont pas tous de vieux loups de mer aux mains calleuses, à la barbe salée et au bonnet rouge, et même si vous êtes jeune, beau et fort, vous avez les compétences pour aller sur le terrain !

Concrètement
Vous êtes en mer et en famille sur votre bel Océanis 37 de location, il fait beau, 5 nœuds de vent, pas assez pour envoyer le spi mais c’est tranquille, vous pouvez avancer à la voile jusqu’à la renverse du courant prévue dans une heure. Après il faudra allumer le moteur car il n’y aura pas assez d’air pour étaler le jus. Une heure se passe, sans encombre, vous admirez les beaux cailloux littéralement roses de l’anse de Ploumanac’h, (évidemment, avec un nom pareil, vous êtes en Bretagne!) et vous vous apprêtez à allumer le bouzin pour faire face au courant. Préchauffage, allumage, pas de démarrage. Vous essayez, vous réessayez, vous plongez dans la cale moteur, vous pestez, vous fulminez mais le moteur lui, ne crache toujours pas de fumée. Les cailloux se rapprochent, le courant se fait plus fort, la panique commence à se faire sentir à bord et vous n’avez toujours pas de solution, ce qui veut dire que très probablement votre bateau va s’échouer sur un caillou, faisant sauter votre caution, votre treizième mois et les plombs de votre femme. La nuit approche, et la météo vous prévient sur le canal 79 qu’on prévoit un coup de vent, bref, vous êtes dans le pétrin et ça pourrait mal finir. Alors que vous-reste-t-il à faire ? VHF sur canal 16, vous appelez le CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage), lui décrivez votre situation et la positions que vous relevez sur le GPS et en visuel. Le Cross appelle Tanguy, bénévole coordinateur des opérations depuis Perros-Guirec. Il sort de table (dommage, c’était son anniversaire) et prévient les membres de son équipage qu’un bateau est en détresse vers Ploumanac’h. Quinze minutes plus tard huit hommes oranges sur un gros bateau vert sont devant l’étrave de votre voilier et le prennent en remorque. Vous remerciez Tanguy et ses équipiers, grâce à lui, votre famille, le bateau, la caution et le treizième mois sont sauvés, ils n’auront rien pu faire pour les plombs de votre femme, mais ça, vous pouvez vous en charger !

Tout ça pour dire que les bénévoles sont très rapides à intervenir, compte tenu des contraintes : quand l’appel à l’aide est lancé, le CROSS doit juger de la gravité de la situation et prévenir la station SNSM concernée. Le responsable de la mission prévient son équipage, il faut compter le temps que l’équipage arrive au bateau (10 à 15mn parce qu’ils habitent à proximité de la station), si on doit embarquer un médecin ou les pompiers ça prend plus de temps. Ensuite il faut le temps de larguer les amarres et de se rendre sur zone. Grâce à de nombreux entraînements et des exercices grandeur nature qu’ils suivent sur leur temps libre, les sauveteurs en mer travaillent à réduire ce temps d’intervention.

Bon à savoir : si vous abordez un passage un peu difficile (ou si le temps est mauvais) et que vous êtes à vue d’un Sémaphore (haut bâtiment de surveillance de la côte), vous pouvez vous signaler aux permanents de la station en leur donnant le descriptif de votre bateau et en leur demandant de garder un œil sur vous au cas où !

Les canots tous temps
Si sauver des vies reste gratuit, le remorquage d’un bateau, lui, est payant et permet de financer l’entretien des bateaux de la SNSM : les canots tous temps. Ces bateaux sont mythiques, on les reconnaît des qu’on les aperçoit et on ne manque jamais de les saluer en les croisant. Allant de 15 à 17 mètres, ils sont insubmersibles, auto-redressables, ont a bord deux moteurs de 450cv chacun et peuvent remorquer jusqu’à 4 tonnes. Véritables ange-gardiens de la mer et machine de guerre des tempêtes, ces bateaux permettent la réalisation d’environ 5000 sauvetages par an.

image
Le mythique canot tout temps

Les chiffres

La SNSM en 2012 ce sont :

– 4400 sauveteurs embarqués bénévoles
– 5984 personnes secourues
– Interventions 7j/7, 24h/24, en 15mn
– 3279 interventions de sauvetage
– 26% d’intervention de nuit
– 77% des interventions concernent la plaisance
– Pour la plaisance à moteur, l’accident le plus fréquent est la panne moteur
– Pour la plaisance à voile l’accident le plus fréquent est l’échouement

Conclusion

Nous sommes fiers de nous engager aux côtés de la SNSM pour soutenir leurs actions et donner la possibilité à nos clients de faire de même. Les valeurs d’entraide et d’esprit d’équipe sont des valeurs que partagent tous les collaborateurs du GlobeSailor qui se réjouissent de voir leur travail motivé par une action solidaire !

Donnons, engageons-nous, mobilisons-nous afin que ces petites mains discrètes puissent continuer à nager la brasse et à tirer des bouts pour nous ramener à terre. Mais avant tout, surtout et par-dessus tout, soyons prudents !

GlobeSailor soutient la SNSM

En direct de Paris-les-Bains,

Anne de Saint-Périer, responsable partenariats du GlobeSailor, location de bateaux sur internet.

Laisser un commentaire