Interview exclusive de Thomas Rouxel, vainqueur du Spi Ouest France

Thomas Rouxel, 26 ans, nouvelle figure du nautisme français et vainqueur du Spi Ouest France en open 7,50 revient en exclusivité pour TheGlobeSailor sur sa course à la Trinité, son parcours et ses projets.

TheGlobesailor : Bonjour Thomas, merci d’avoir accepté notre entretien. L’équipe du site était présent lors du Spi Ouest France, pourriez vous nous en dire plus sur votre victoire en open 7,50 ?

Thomas Rouxel : La course s’est très bien passée puisque nous étions en tête du début à la fin. De plus, on était entre potes notamment avec Sébastien Josse, il y avait donc une super ambiance à bord ! Les conditions météo étant également au rendez-vous, on n’aurait pas pu espérer mieux !

The GlobeSailor : Comment se déroulent vos journées et vos entrainements ?

Thomas Rouxel : J’habite à Brest et je fais le trajet tous les matins pour aller m’entraîner à Port-la-Forêt (Centre Finistère Course au Large). On s’entraîne trois jours par semaine, la matinée débute à 9h30 avec un briefing pour l’entraînement en mer, puis de midi jusqu’à 17h, on est dans l’eau ! Le reste de la semaine on s’occupe de l’entretien du bateau, des rendez-vous avec les sponsors et de la logistique pour les prochaines courses (réservation hôtels et trains par exemple). Pour une course comme celle du Spi Ouest on se prépare trois mois à l’avance mais pour la Solitaire en juillet, c’est un travail de longue haleine qui dure toute l’année !

TheGlobeSailor : Pourriez vous revenir sur votre parcours ?

Thomas Rouxel : La voile est une passion depuis mon enfance, j’ai commencé à l’âge de 10 ans dans une école de sport dans les Côte d’Armor, puis je suis passé à la compétition avec le club en équipe départementale vers 14ans. J’ai ensuite rejoint le pôle d’entraînement à Brest en dériveur 420 (en double) jusqu’à 18ans, puis en 470 jusqu’à 22 ans. Entre-temps, je suivais sur les bancs de la fac à Brest une maîtrise de sport, ce qui me laissait du temps pour les entraînements à côté.
Puis, en 2004 et 2006, j’ai concouru pour le challenge espoir crédit-agricole où j’ai terminé 2ème. Défi Santé Nutrition (association bretonne) m’a alors contacté et est devenu mon premier sponsor rejoint par le Défi Mousquetaire un an plus tard. J’ai couru ma première course du solitaire en 2006 où je me suis placé 34ème. Cette année, c’est donc ma quatrième saison du Figaro qui commence plutôt bien avec une troisième place à la Solo Figaro Massif en mars dernier!

TheGlobeSailor : Expliquez-nous en quelques mots en quoi consiste la saison du Figaro

Thomas Rouxel
: La saison du Figaro se déroule de mars à octobre et comporte 3 courses de pré-saison : la Solo Figaro Massif aux Sables-d’Olonne (en mars), la Solo Ports de France (du 7 au 10 mai à Concarneau) et la transmanche (du 29 au 31 mai au départ de l’Aber-Wrac’h). Et enfin, 3 courses qui comptent pour le championnat de France: la transat une année sur deux AG2R (en double) ou BPE (en simple), la solo Quiberon (type banane) et enfin, la principale course : la Solitaire du Figaro au mois de juillet. L’ensemble de ces trois courses définit le championnat de France course au large en solitaire (classe Figaro Bénéteau).

TheGlobeSailor : Quels sont vos projets de courses et comment envisagez-vous l’avenir?

Thomas Rouxel : Je vais courir avec mon pote Sébastien Josse le Grand Prix Petit Navire jeudi prochain, mais cette fois sans le sponsoring du défi Mousquetaire, juste pour le plaisir de régater ! Et bien sur la solitaire du Figaro en juillet !
Pour l’année prochaine, j’aimerai beaucoup faire la Route du Rhum!
Je me vois bien sur les mers pendant encore un bon bout de temps, la voile étant l’un des rares sports où l’on peut connaître une longue carrière !

TheGlobesailor
: C’est vrai! Autrement, avez-vous des loisirs en dehors de la voile ?

Thomas Rouxel : La voile reste mon principal hobby puisqu’il s’agit d’un plaisir avant tout, sinon je pratique énormément la planche à voile !

TheGlobeSailor : Merci beaucoup Thomas et bonne chance pour le Grand Prix Petit Navire jeudi prochain !

Propos recueilli par Morgane Guimier, reporter  pour le GlobeSailor

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